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mercredi 31 octobre 2018

La France de la Renaissance (XVI° siècle) - Troisième partie : l'avènement des Bourbons

Pour lire la deuxième partie du chapitre, cliquez ici.
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C) L'avènement des Bourbons

1) Un retour à la paix

Aussitôt roi, Henri IV annonce sa conversion au catholicisme. Il remporte plusieurs batailles contre les catholiques: la bataille d’Arques (21 septembre 1589), d’Ivry (14 mars 1590), etc.
Le prétendu Charles X meurt le 9 mai 1590. Les Ligueurs veulent offrir la couronne à Isabelle Claire Eugénie, fille de Philippe II d’Espagne, ce qui est mal acceptée car c’est une femme, de surcroît, étrangère. Le 25 juillet 1593, Henri IV occupe Saint-Denis, abjure le protestantisme et se convertit au catholicisme. Le 27 juillet 1594, il est sacré à Chartres.
Il rallie tous les Français à partir de 1598 ; il signe l’édit de Nantes, le 30 avril 1598, introduisant la liberté de culte en France : les protestants peuvent célébrer leur culte dans leurs places de sûreté.
La guerre avec l’Espagne se termine le 2 mai 1598. Le 17 janvier 1601, Henri IV signe le Traité de Lyon avec le duc de Savoie, obtenant la Bresse, le Bugey, le Pays de Gex et la Valromey.

La paix désormais établie, il faut néanmoins la consolider. En 1598, Henri IV fait annuler son mariage avec Marguerite de Valois qu’il ne voyait plus depuis le massacre de la Saint-Barthélemy, et épouse Marie de Médicis le 5 octobre 1600. Louis, le dauphin, naît le 27 septembre 1601. Le 24 avril 1608 est né un second fils, Gaston, duc d’Orléans. La continuité dynastique est assurée.
Henri IV est assisté par son ami Maximilien de Béthune, duc de Sully, mais également par Nicolas Brulart de Sillery, Nicolas IV marquis de Villeroy, « Président Jeannin » et Pomponne de Bellièvre.
Afin de reprendre en main la noblesse, il met en place un système de récompense, et rachète les fiefs des nobles endettés. Il cherche en outre à interdire les duels, qui se traduisaient par un refus de la justice royale.

2) Les progrès socio-économiques

Sully aide son roi à restaurer les finances, et donc à réduire la dette. Le roi lui confie plusieurs titres et en échange, Sully lui prête ses revenus.
La taille est réduite à plusieurs reprises, mais les taxes indirects augmentent discrètement.
Enfin, les officiers doivent payer un impôt annuel au roi : la paulette, représentant 1/60ème de la valeur de l’office.
Les réformes fiscales portent leur fruit : les recettes dépassent les dépenses à la fin des années 1600.

Henri IV, soucieux du bien-être des paysans[1], entreprend une rénovation de l’agriculture. Il encourage ainsi la diffusion du livre d’Olivier de Serres, Le Théâtre d’Agriculture et mesnages des champs, édité en 1600. Des ingénieurs agricoles et des agronomes étrangers viennent en France livrer leur savoir-faire à certaines provinces.
L’activité textile est relancée alors que l’activité minière connaît son essor.
Cependant, les paysans demeurent dépendants des conditions climatiques, qui s’aggravent au début du XVII° siècle : les hivers sont souvent rigoureux, les étés trop pluvieux, etc. Les rendements agricoles sont donc insuffisants ; les prix sont trop élevés.
Henri IV entreprend également la reconstruction, voire la construction de nouvelles villes. Sully fait ainsi construire Henrichemont dans le centre de la France.


En 1610, la guerre contre les Habsbourg est sur le point d’être lancée. Henri IV, avant de partir pour le Saint Empire, se rend à la messe le 14 mai. Il rend visite à son ami Sully qui est malade, avant d’être assassiné dans son carrosse par Ravaillac. Ce dernier est saisi vivant, soumis à la torture, jugé, puis exécuté par écartèlement – le supplice du régicide.



[1] Durant son règne, il disait souvent : « Si Dieu me donne encore de la vie je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot. »

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