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C) L'avènement des Bourbons
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C) L'avènement des Bourbons
1) Un retour à la paix
Aussitôt roi, Henri IV annonce sa conversion au catholicisme. Il remporte plusieurs batailles contre les catholiques: la bataille d’Arques (21 septembre 1589), d’Ivry (14 mars 1590), etc.
Le prétendu Charles X meurt le 9 mai 1590. Les
Ligueurs veulent offrir la couronne à Isabelle Claire Eugénie, fille de
Philippe II d’Espagne, ce qui est mal acceptée car c’est une femme, de
surcroît, étrangère. Le 25 juillet 1593, Henri IV occupe Saint-Denis, abjure le
protestantisme et se convertit au catholicisme. Le 27 juillet 1594, il est
sacré à Chartres.
Il rallie tous les Français à partir de 1598 ;
il signe l’édit de Nantes, le 30 avril 1598, introduisant la liberté de culte
en France : les protestants peuvent célébrer leur culte dans leurs places
de sûreté.
La guerre avec l’Espagne se termine le 2 mai 1598.
Le 17 janvier 1601, Henri IV signe le Traité de Lyon avec le duc de Savoie,
obtenant la Bresse, le Bugey, le Pays de Gex et la Valromey.
La paix désormais établie, il faut néanmoins la consolider. En
1598, Henri IV fait annuler son mariage avec Marguerite de Valois qu’il ne
voyait plus depuis le massacre de la Saint-Barthélemy, et épouse Marie de
Médicis le 5 octobre 1600. Louis, le dauphin, naît le 27 septembre 1601. Le 24
avril 1608 est né un second fils, Gaston, duc d’Orléans. La continuité
dynastique est assurée.
Henri IV est assisté par son ami Maximilien de
Béthune, duc de Sully, mais également par Nicolas Brulart de Sillery, Nicolas
IV marquis de Villeroy, « Président Jeannin » et Pomponne de Bellièvre.
Afin de reprendre en main la noblesse, il met en
place un système de récompense, et rachète les fiefs des nobles endettés. Il
cherche en outre à interdire les duels, qui se traduisaient par un refus de la
justice royale.
2) Les progrès socio-économiques
Sully aide son
roi à restaurer les finances, et donc à réduire la dette. Le roi lui confie
plusieurs titres et en échange, Sully lui prête ses revenus.
La taille est
réduite à plusieurs reprises, mais les taxes indirects augmentent discrètement.
Enfin, les
officiers doivent payer un impôt annuel au roi : la paulette, représentant
1/60ème de la valeur de l’office.
Les réformes
fiscales portent leur fruit : les recettes dépassent les dépenses à la fin
des années 1600.
Henri IV,
soucieux du bien-être des paysans[1], entreprend
une rénovation de l’agriculture. Il encourage ainsi la diffusion du livre
d’Olivier de Serres, Le Théâtre d’Agriculture
et mesnages des champs, édité en 1600. Des ingénieurs agricoles et des
agronomes étrangers viennent en France livrer leur savoir-faire à certaines
provinces.
L’activité
textile est relancée alors que l’activité minière connaît son essor.
Cependant, les paysans
demeurent dépendants des conditions climatiques, qui s’aggravent au début du
XVII° siècle : les hivers sont souvent rigoureux, les étés trop pluvieux,
etc. Les rendements agricoles sont donc insuffisants ; les prix sont trop
élevés.
Henri IV entreprend
également la reconstruction, voire la construction de nouvelles villes. Sully
fait ainsi construire Henrichemont dans le centre de la France.
En 1610,
la guerre contre les Habsbourg est sur le point d’être lancée. Henri IV, avant
de partir pour le Saint Empire, se rend à la messe le 14 mai. Il rend visite à son
ami Sully qui est malade, avant d’être assassiné dans son carrosse par Ravaillac. Ce
dernier est saisi vivant, soumis à la torture, jugé, puis exécuté par
écartèlement – le supplice du régicide.
[1] Durant son règne, il disait
souvent : « Si Dieu me donne encore de la vie je ferai qu’il n’y aura
point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son
pot. »
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